Comprendre sa facture d’énergie

Un producteur produit de l’électricité avec ses moyens de production : nucléaire, éolien, solaire, etc.

Un transporteur – RTE en France – transporte cette électricité sur de longues distances (lignes HT, interconnexions frontalières). Il s’assure également de l’équilibre entre offre et demande d’électricité du réseau.

Un distributeur – le plus important en France étant Enedis – distribue l’électricité avec un niveau de tension plus faible que celui du transport et se charge de raccorder les clients finaux au réseau afin de pouvoir les livrer.

Un fournisseur se charge de commercialiser l’électricité. Il en achète autant aux producteurs qu’il en vend au client. Il rémunère les opérateurs de réseau selon les tarifs fixés par la CRE (Commission de régulation de l’énergie).

Electron – Cette part rémunère le producteur qui a produit l’électricité. On distingue l’électricité achetée via le dispositif ARENH (Accès Règlementé à l’Electricité Nucléaire Historique) de celle achetée sur les différents marché de gros : MWh échangé aujourd’hui et livré demain (Spot) ou à terme (calendaire ou trimestriel).

Réseau – Cette part rémunère RTE et les distributeurs. Ces opérateurs sont chargés d’entretenir et de développer le réseau tout en assurant son équilibre. La CRE détermine leur rémunération en fonction de leurs investissements et de leurs charges d’exploitation. Le TURPE (Tarif d’Utilisation du Réseau Public d’Electricité), est facturé aux consommateurs principalement en fonction de leurs puissances souscrites.

Taxes – Les taxes sur l’énergie se divisent en plusieurs blocs : TVA, TCFE (Taxe sur la Consommation Finale d’Electricité, dont les revenus sont destinés aux communes et aux départements), CTA (Contribution Tarifaire d’Acheminement, qui sert à financer les régimes spéciaux de retraite des fournisseurs historiques), ou encore la CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité) qui servait à financer les EnR jusqu’en 2020.

La facture d’électricité  se décompose en trois parties : une partie taxes (32%), une partie réseau (27%), et une partie électron (31%).

La partie électron correspond pour une partie aux électrons achetés sur les marchés de gros par le fournisseurs, et pour l’autre partie aux électrons produits par les centrales nucléaires françaises et achetés au tarif de l’ARENH par le fournisseur.

Un travail d’optimisation peut être réalisé :

  • En achetant ses électrons au meilleur prix grâce à une stratégie d’achat judicieuse.
  • En optimisant sa puissance souscrite pour le TURPE, et en vérifiant son éligibilité à une réduction de celui-ci.
  • En étudiant les différentes possibilités d’exonération de taxes en fonction de son profil de consommateur.

 

Un producteur produit du gaz, celui-ci arrive en France par méthanier ou pipeline en fonction de son origine. Les imports français viennent principalement de Norvège (30%), Russie (20%), Pays-Bas (10%).

Un transporteurGRTgaz ou Teréga – transporte ce gaz sur de longues distances par l’intermédiaire des gazoducs.

Un distributeur le plus important étant GRDF – se charge d’approvisionner les clients dans des conditions adaptées.

Un fournisseur se charge de vendre le gaz au client. Il doit acheter autant de gaz aux producteurs qu’il en vend, et il rémunère les transporteurs et distributeurs selon les règles établies par la CRE.

Les opérateurs de stockage ont le rôle d’exploiter le stockage de gaz français, notamment en cavité saline.

Molécule – Cette part rémunère le producteur qui a produit le gaz – et la chaine de valeur qui l’a acheminé en France. Plusieurs marchés à terme existent en fonction de l’horizon de livraison désiré (PEG France, TTF). La France ne produisant que peu de gaz, elle est très dépendante de ses importations, qu’elle cherche à diversifier pour minimiser les risques.

Réseau – Cette part rémunère les transporteurs, les distributeurs et les opérateurs de stockage. Ils sont chargés d’entretenir, de développer et d’exploiter le réseau et les sites de stockage existant. La CRE détermine leur rémunération en fonction de leurs investissements et de leurs charges d’exploitation. Cette tarification du réseau – ATRD, ATRT, ATS – dépend du débit souscrit par le client et de sa consommation.

Taxes – Les taxes sur l’énergie se divisent en plusieurs blocs : TVA, CTA (Contribution Tarifaire d’Acheminement, qui sert à financer les régimes spéciaux de retraite des fournisseurs historiques), ou encore la TICGN (Taxe Intérieur sur les Consommations de Gaz Naturel) qui sert à financer les EnR.

La facture de gaz se décompose en trois parties : une partie taxes (29%), une partie réseau (38%), et une partie molécule (23%).

Le gaz peut être acheminé en France par gazoducs sous format gazeux ou par méthanier sous forme de GNL liquide. L’approvisionnement en gaz étant relativement continu au cours de l’année, tandis que la consommation est, elle, saisonnière, il est donc important de stocker le gaz reçu l’été en prévision de l’hiver. Chaque fournisseur mobilise le stockage en proportion des clients qu’il a en portefeuille.

Un travail d’optimisation peut être réalisé :

  • En achetant son gaz au meilleur prix grâce à une stratégie d’achat judicieuse.
  • En optimisant son débit souscrit, ainsi qu’en vérifiant son éligibilité à d’éventuelles tarification spécifiques.
  • En étudiant les différentes possibilités d’exonération de taxes en fonction de son profil de consommation.

 

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