ACE Energie vous propose de découvrir une startup œuvrant comme elle dans le domaine des économies d’énergie. Alexis Ducrocq, directeur du développement, a échangé avec Pierre Picavet et Romain Thivet pour découvrir et comprendre leur solution !

Que fait ta startup ?

Chez ecojoko, on conçoit et vend un assistant connecté d’économies d’énergie. Le but est d’adresser les problématiques d’optimisation des consommations énergétiques des particuliers afin de réduire leur impact environnemental et de diminuer le montant de leur facture d’électricité, et ainsi de jouer un rôle prépondérant dans la transition énergétique.

Quel est le problème principal auquel vous apportez une solution ?

Une étude du CNRS a démontré que nous gaspillons 23% de l’électricité que nous consommons à la maison. Cette perte est colossale, puisqu’elle représente en moyenne 300 € par foyer par an, et 7 réacteurs nucléaires qui fonctionnent pour rien à l’échelle de toute la France.
Pourquoi un tel gâchis ? Simplement car l’électricité est invisible. À part pour les lumières, nous ne voyons pas nos appareils consommer. Ainsi, sans que nous en rendions compte, certains appareils dysfonctionnent et d’autres sont mal réglés. D’autres encore pourraient être utilisés légèrement différemment et consommer tellement moins ! Sans moyen de mesure, il est en effet très compliqué de savoir où l’électricité est consommée.

 

Comment as-tu eu l’idée de cette approche pour le résoudre  ?

Pour lutter contre le gaspillage, on a décidé de donner aux utilisateurs les clés pour voir, comprendre et agir. ecojoko apporte à ses utilisateurs un outil leur permettant de comprendre leur consommation d’électricité, grâce à une mesure en temps réel et une analyse de la consommation. Il inclut ainsi toute la famille à l’effort. ​​Parce que pour faire des économies d’énergie, la volonté ne suffit pas. On nous dit souvent que quand on veut, on peut. Mais c’est quand on sait, qu’on fait ! C’est quand on sait que dans cette crème-dessert il y a du E171, qu’on mange autre chose. Quand on sait que son épargne finance les énergies fossiles, qu’on la place ailleurs. Entre le chauffage, la cuisine, la télé… On a beau faire attention, impossible de garder le fil de notre consommation énergétique. Parce que l’électricité est invisible. Et quand on n’y voit rien, on ne peut pas s’améliorer. Alors pour lutter contre le gaspillage, on a décidé de vous donner les clés pour voir, comprendre et agir.
Grâce au petit boîtier qui affiche la consommation en temps réel, on peut détecter le gaspillage et les veilles cachées. Dans l’application, on suit la consommation des catégories d’appareils pour savoir où agir en priorité. Les missions proposées permettent d’économiser, les économies de rester motivés ! Aujourd’hui, ecojoko compte 20 000 clients qui réalisent 18% en moyenne de baisse de consommation d’électricité.
L’impact est double : il est à la fois économique et écologique. ecojoko permet de changer les habitudes de ses utilisateurs sans impacter leur confort, ni faire de travaux.
Dans un contexte d’augmentation des prix et de risques de coupures d’électricité, le discours d’ecojoko a encore plus de sens. En 2022, l’ensemble de nos clients a économisé l’équivalent de la consommation annuelle de 85.769 machines à laver !

 

Quels sont les plus gros défis que vous rencontrez en ce moment ?

Notre défi est de sensibiliser au concept de gaspillage d’électricité en adressant les problématiques d’optimisation des consommations au plus grand nombre, tout en gardant une approche pédagogique et ludique. Le savoir motive le changement. Or, l’électricité étant invisible (à part pour les lumières), il s’avère difficile pour la plupart des ménages français d’évaluer leur consommation énergétique. Encore plus, de savoir où agir en priorité pour réduire cette consommation. Il faut d’abord voir et comprendre, pour ensuite pouvoir agir. Chez ecojoko, on est donc convaincus que l’information joue un rôle prépondérant dans la transition énergétique. Un moyen clé qui nous permettra de valoriser l’impact des actions pour économiser, afin de réduire l’impact environnemental.

 

Comment tu vois évoluer ce secteur dans les 5 années à venir ?

Les foyers sont de plus en plus gourmands en électricité et l’apparition des voitures électriques va accentuer la demande. Or, il faut en moyenne 7 ans pour construire un parc éolien. Encore plus (15 ans), pour construire une nouvelle centrale nucléaire. Notre vulnérabilité face à la dépendance énergétique et toutes les inquiétudes (notamment la hausse des tarifs) auxquelles on a été exposés l’hiver dernier ne sont donc pas prêtes de disparaître. Dans cette optique, la seule solution reste d’abord de diminuer significativement notre consommation d’électricité.

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